Vers l’abolition de l’avortement
Publié le 21/05/2025
Le vent a tourné. L’élection providentielle de Trump aux États-Unis a provoqué et continuer de provoquer des changements de par le monde entier, y-compris en France.
L’abrogation de Roe vs Wade
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait fait basculer la Cour Suprême fédérale du côté pro-vie. Cela a donné en 2022 l’abrogation de Roe vs Wade, ce qui a rendu aux différents états la faculté d’interdire l’avortement provoqué. 14 états l’ont fait à ce jour (Alabama, Arkansas, Idaho, Indiana, Kentucky, Louisiane, Mississippi, Missouri, Dakota du Nord, Oklahoma, Dakota du Sud, Tennessee, Texas, et Virginie Occidentale) et 2 (Georgie & Caroline du Sud) ont interdit l’avortement après 6 semaines, quand le battement du cœur de l’enfant est perceptible.
Un effet secondaire de ce changement a été en France la réaction stupide de Macron et de ses soutiens (Centre, RN, LR et LFI) : la constitutionnalisation en France du meurtre le 4 mars 2024 !
En même temps, l’administration Biden a persécuté les pro-vie et a promu l’avortement chimique (RU486). Biden a aussi bénéficié du soutien implicite de feu le pape François, qui comme pape libéral, a reçu de Biden la " médaille de la liberté ", avec distinction ; George Soros, l’infâme milliardaire pro-avortement, a aussi reçu cette même médaille de Biden. Qu’a donc fait le pape François pour être si bien vu par Biden et par les avorteurs ?
- Il a refusé d’excommunier les politiciens pro-avortement (dont Biden et Pelosi),
- Il a promu le mythe réchauffiste avec sa pseudo-encyclique « Laudato si »,
- Il a accepté la compromission d’organisations « catholiques » dans des programmes pro-avortements financés par l’USAID : par exemple, entre 2013 et 2022, le « Catholic Relief Service » (CRS) a reçu 4,6 milliards de dollars de l’USAID et a soutenu en Afrique un programme pro-avortement américain sous couvert de lutte contre le SIDA. Le CRS n’est pas la seule organisation qui a reçu des fonds de l’USAID : il y a aussi l’USCCB (Conférence des Évêques catholiques des USA). L’argent fédéral n’est jamais gratuit : il implique que celui qui le reçoit applique les politiques abortistes de l’USAID.
Plus récemment le pape François avait condamné la mise au pas par Trump de l’USAID, qui pourtant, depuis sa fondation a servi à la promotion de l’avortement et de la corruption des jeunes.
La défense de la vie humaine innocente revient
L’action de Trump
Pour son second mandat depuis 2025, Trump s’est mieux entouré et il cherche l’efficacité (il n’a qu’une fenêtre d’action de 2 ans avant les prochaines élections du Congrès, dites de mid-term) :
- il a déjà restauré la politique de Mexico (interdisant la promotion internationale de l’avortement par des fonds fédéraux US) ;
- il a coupé les fonds à l’USAID, à l’OMS et à l’UNFPA qui financent toutes sortes d’activités criminelles, l’avortement (dont l’avortement forcé en Chine), la stérilisation, la corruption des jeunes, etc. dans le monde (nous avons traduit et publié une analyse de la fermeture de l’USAID.)
Malheureusement, ces décisions se font par décret (executive orders), ce qui fait que dans 4 ans, si un « démocrate » remplaçait Trump, il ferait l’inverse. De plus, Trump n’est pas belliciste et aura une influence pacifiante un peu partout. Il n’est pas sûr qu’il parvienne à vaincre complètement l’état profond (qui est profondément eugéniste et mondialiste) et à ramener l’Amérique à quitter son comportement impérialiste ; mais il est certain que les empires finissent toujours par s’autodétruire, et le fait que les USA se mêlent un peu plus de leurs propres affaires, et un peu moins de celles des autres ne peut qu’être bénéfique pour ceux qui cherchent l’avancement du royaume de Dieu.
Trump a aussi ses côtés négatifs : il veut étendre la FIV (fécondation in vitro) et continue de soutenir le sionisme révisionniste, suivant en cela le mauvais conseil de certains évangéliques égarés dans un pré-millénarisme quasi hérétique.
Par rapport à l’administration Biden, engluée dans la mentalité et la pratique impérialiste et eugéniste, c’est un net progrès, que les caïds européens (on ne peut par parler d’élites) ne pourront pas indéfiniment contrer, car ils n’ont pas les moyens de mener une quelconque guerre, autrement qu’en paroles verbales et en mises en scène théâtrales ; ils devraient donc bientôt être remplacés.
Le contournement des lois par l’avortement chimique RU486
Aux États-Unis, le résultat de l’abrogation en 2022 de l’arrêt Roe vs Wade de 1973 est cependant mitigé, car l’avortement chimique se retrouve de fait très utilisé (plus de 60 % des avortements déclarés sont chimiques), même encore aujourd’hui dans les états pro-vie. Il y a actuellement une grande controverse à ce sujet, car les projections (données dans le rapport Babies Unprotected [des bébés non protégés] d’octobre 2024) de nombre d’avortements sur 2024 montrent en réalité une augmentation, d’autant plus que ces chiffres n’incluent pas les avortement auto-gérés totalement par les femmes avortantes. Ce rapport de la FAA détaille tout cela de manière précise et sourcée. En voici le résumé :
En 2024, des bébés continuent de mourir dans les États qui prétendent avoir interdit l'avortement. Les principaux médias rapportent que 14 États ont complètement interdit l'avortement et de nombreuses sources pro-vie vont même plus loin en affirmant que l'avortement dans ces États est tombé à zéro ou qu'ils seraient maintenant « exempts d'avortement ».
Alors que les Américains pro-vie accordent foi aux informations selon lesquelles l'avortement a pris fin dans de nombreux États pro-vie, les données indiquent que les avortements de bébés dans ces États ont augmenté et non diminué depuis que l'arrêt Roe v. Wade a été abrogé. Chaque année, des dizaines de milliers de femmes vivant dans des États « interdisant » l'avortement commandent des pilules abortives en ligne et procèdent elles-mêmes à leur propre avortement à domicile.
Le rapport Babies Unprotected propose une analyse des données disponibles sur le nombre de ces avortements auto-induits pratiqués dans les États ayant adopté des « interdictions », et les données sont claires. Étant donné qu'aucune loi d'un État n'est considérée comme interdisant l'avortement auto-induit, les bébés des 50 États américains restent pour l'essentiel sans protection contre l'avortement.
Il y a par ailleurs des pressions croissantes de la part des associations pro-vie pour couper les subventions fédérales au Planning (qui tue actuellement environ 400.000 enfants par avortements par an aux USA), et pour raréfier l’avortement chimique. Un rapport de l’EPPC (Ethics and Public Policy Center) montre qu’en réalité, dans près de 11 % des cas, la prise du RU486 provoque des effets adverses importants chez les avortantes, alors que la FDA n’avait fait noter sur l’étiquette du produit qu’un taux 22 fois inférieur. Une requête auprès du ministre de la santé Robert F. Kennedy a donc été lancée pour faire corriger cet étiquetage mensonger.
L’abolition de l’avortement
L’abrogation de l’infâme arrêt de la cour suprême de 1973 (Roe vs Wade) laisse maintenant le champ libre à plusieurs tentatives législatives dans les états, visant à corriger cet échec en légiférant pour une véritable abolition de l’avortement. Elles sont promues notamment par la FAA (Fondation pour l’Abolition de l’Avortement), qui veut des lois de protection des enfants dès la fécondation, en criminalisant l’avortement aussi bien pour les avortantes que pour leurs complices (promoteurs ou trafiquants de drogues abortives et autres dispositifs abortifs) ; le principe est de poursuivre le meurtre prénatal au même titre que le meurtre classique ; c’est en mesure d’apporter un effet réellement dissuasif – c’est effectivement le rôle d’une loi : par peur des sanctions, la personne tentée de commettre un crime s’abstient de le commettre ; cela ne sauve pas cette personne, mais cela sauve des victimes éventuelles, ce qui limite les dégâts d’une mentalité pervertie. Une des oppositions que rencontre cette nouvelle approche, c’est que de nombreux groupes pro-vie ne veulent voir les femmes avortantes que comme des victimes, les considérant en fait implicitement comme mineures et irresponsables ; c’est un manque de fondement biblique, car Dieu ne fait pas acception de personnes, et les femmes sont, à l’égal des hommes, responsables de leurs actes et de leurs décisions.
La FAA remet ainsi au premier plan la défense de la vie humaine innocente, dès la fécondation, et c’est pourquoi elle prend en compte aussi la réalité des contraceptions abortives, ce que refusent de faire un certain nombre d’organisation chrétiennes, comme Focus On The Family ; nous publions sur notre site la traduction du pasteur Phil George lors de la conférence de la FAA en 2024, qui explique de manière très claire pourquoi la contraception hormonale et la fécondation in-vitro sont à rejeter.
L’antidote au RU486
Deux drogues sont utilisées pour pratiquer un avortement chimique, également connu sous le nom de pilule abortive : la mifépristone [ou RU486] et le misoprostol. La mifépristone agit comme un bloqueur de progestérone, cette dernière étant une hormone naturelle nécessaire au maintien de la grossesse. Le misoprostol est pris 24 heures plus tard et provoque la contraction de l'utérus et l'expulsion de l’enfant. Cependant de nombreuses femmes sont prises de panique après avoir pris la première pilule abortive, regrettant de l'avoir fait. Un protocole a donc été développé pour contrer la mifépristone et sauver l’enfant, avec un taux de succès d’environ 2/3. Nous avons traduit et publié un article qui donne plus de détails sur ce protocole et sur le réseau qui le met en œuvre aux USA.
Les actions en justice contre Pfizer
Pfizer commercialise depuis des années un « contraceptif » (abortif) injectable connu sous le nom de Depo-Provera. Une étude récente démontre ses effets cancérigènes (méningiome intracrânien). Un procès se prépare. Nous avons traduit et publié un article donnant les détails sur cette affaire.
Conclusion
Le vent de l’Esprit souffle où il veut. Dieu contrôle l’histoire, les hommes ne contrôlent pas l’histoire, ils ne font que l’exécuter ou la subir. Le mouvement providentiel qui a lieu en ce moment aux USA impacte logiquement le monde entier. Les caïds européens sont restés coincés dans le logiciel eugéniste et impérialiste qu’ils partagent avec le clan Clinton/ Obama/ Biden, et ils tentent de s’accrocher à leurs positions iniques et perverses. On les voit en France et en Écosse (après les Pays-Bas, la Belgique, la Suisse...) tenter maintenant d’imposer le meurtre par euthanasie. Mais les pays de la vieille Europe, comme ils sont devenus criminels, ont perdu leur réputation, leur influence et le pouvoir qu’ils avait eu dans le passé : pas de respect de la parole donnée, des armées échantillonnaires, pas de ressources, pas d’argent, et bientôt, pas de personnel, car plus de population. Le monde a changé et les équilibres de l’après guerre (depuis 1945) ne sont plus ceux que nous connaissons en 2025. Si la France avait pu être considérée comme la fille aînée de l’église, elle est devenue le phare de la révolution génocidaire (1793), elle n’est plus aujourd’hui qu’une zone périphérique paganisée dérivant rapidement vers la pauvreté et la tyrannie, engoncée dans l’eugénisme et le refus de la vie, oscillant entre deux ou trois versions stériles de l’humanisme séculaire – issu des « Lumières » – qui aura été sa honte et sa perte, et qu’elle imagine glorieux.
Seul le Christianisme a accès aux ressources spirituelles, intellectuelles, humaines et matérielles nécessaires à
l’instauration de la Civilisation. Il nous faut chercher à faire avancer « d’abord le Royaume de Dieu », ce qui inclut ce
que Jésus a commandé avant son Ascension :
« Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant
au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je
suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. » (Matt.28:18-20)
Jésus n’a pas enseigné que sur le salut, mais il a aussi confirmé la validité de la Loi de Dieu (cf. Matt.5:17-19), qui inclut notamment « tu ne commettras pas de meurtre ». Il ne s’agit pas des lois spécifiques à l'Ancienne Alliance avec Israël qui étaient là (comme les sacrifices animaux) pour annoncer la Nouvelle Alliance, mais il s’agit de la Loi de Dieu qui a une portée universelle. Aussi nous devons rompre avec la minable distorsion du « moindre mal », si chère aux franc-maçons et au « protestants » libéraux ; cette notion défaitiste leur a servi à imposer l’avortement et l’euthanasie, faisant ainsi dégénérer les pays occidentaux. Le « moindre mal » n’est pas forcément moindre ; car l’estimation de sa malignité est faussée par des esprits corrompus par leur propre intérêt. Les politiciens français qui, en grande majorité, ont accepté la culture de mort, et voudraient la maintenir pour ne pas risquer de vexer des électeurs putatifs (et donc garder leurs positions lucratives), ne sont pas dignes de recevoir le moindre vote de la part des Chrétiens. Il n’y a rien de bon à attendre de cette caste politicienne opposée à Dieu et qui aime la mort.
La Culture de Vie commence dans la famille et dans l'église chrétiennes, qui ont été instituées par Dieu et qui survivront à l’implosion des sociétés occidentales en cours ; car Dieu règne…
Thierry LEFEVRE