LA
TRÊVE DE DIEU
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Un sondage IFOP publié le 25 janvier 2012 pour
l'AFSP (Association pour la fondation de service politique)
crédite Sarkozy de 38% des intentions de votes au premier tour
de la présidentielle prochaine dans l'électorat des
"catholiques pratiquants". Hollande récolterait parmi eux 22%,
Bayrou 17% ainsi que Le Pen (Marine), Villepin 3%, Mélenchon 2%,
Boutin 1%.
Cela fait au moins 99% pour des candidats pro-avortements ! Si
ce sondage est bien fait, cela signifie que la quasi totalité
des "catholiques pratiquants" a une conception pas très
chrétienne de la politique. Pourquoi ? Naïveté ?
Aveuglement ? Mépris de la Loi de Dieu ? Manque de vision ?
Suite à ce sondage, une organisation catholique a
lancé une campagne anti-Hollande, appliquant probablement ainsi
une stratégie du "moindre mal". Sarkozy se présente
maintenant comme le candidat des "valeurs" ! Puis Boutin se rallie
à Sarkozy, croyant voir pire dans la menace socialiste !
Cela fait 35 ans et plus que ce schéma se répète,
en France comme aux USA. C'est l'illustration du passage suivant : "Vous êtes le sel de
la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on?
Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et
foulé aux pieds par les hommes."
Car si les Chrétiens soutiennent des politiques contraires
à la Loi de Dieu, cela détruit l'influence qu'ils
pourraient avoir, on ne sent plus le goût du sel, et ainsi,
depuis plus de 30 ans la société française devient
de plus en plus pourrie : on y tue les enfants avant la naissance et
l'état
y pille les gens qui travaillent.
Le christianisme, même lorsqu'il est minoritaire (15% en France
?) est pourtant capable de renverser un empire du mal comme
l'était l'empire romain, et de reconstruire une
société entière avec la Loi de Dieu. Mais il faut
d'abord arrêter de soutenir les mauvais et avoir des plans de
reconstruction...
De bien mauvais candidats :
C'est pourquoi il nous paraît utile de rappeler les faits
suivants sur les principaux candidats :
1) Sarkozy : malgré sa très bonne
maîtrise de la langue française et un talent d'acteur
exceptionnel (il est avocat), il a appliqué une politique
socialiste et pro-avortements, donc anti-chrétienne :
Simone Veil a déjà fait perdre Balladur. Elle fera
perdre Sarkozy. Il cherche aujourd'hui à se présenter
comme attaché aux "valeurs" (il va voir le pape,
il se prétend contre l'euthanasie et, finalement, contre le
"mariage" homosexuel...)
mais cela apparaît comme une tartufferie lorsqu'on
examine ses actes réels. La décision de Christine Boutin
de rallier Sarkozy -- une fois de plus -- est aberrante. Souvenons-nous
de Giscard qui, avant
1974, affirmait être contre l'avortement : ce n'étaient
que des mots puisque, dès son élection, il s'est
empressé de légaliser ce crime avec
l'aide de Veil. Ses
"valeurs" dépendaient des sondages. 2012 ressemble à 1981.
2) Hollande : il paraît sympathique et rusé : il a réussi à perdre des kilos et à changer de maîtresse. Malheureusement il reste socialiste et il n'a pas coupé avec l'idéologie pro-avortement de sa précédente concubine (Royal), il est donc pour une politique anti-chrétienne :
Le parti socialiste est un parti de bobos
(bourgeois-bohèmes). Son électorat n'est plus
constitué d'ouvriers, mais d'employés et
diplômés divers qui ont été
(dé)formés dans le moule de l'instruction étatiste
propagée par le corps enseignant encore largement marxiste. Si
le PS
voulait rompre avec l'échec, il devrait devenir pro-vie et
abandonner Marx, Jaurès, Trotsky, Gramsci et le socialisme en
général ; il en est incapable. Son retour au pouvoir
promet donc la continuité dans la croissance de la misère
et du malheur.
3) Le Pen (Marine) : elle a repris les idées de
son père, sauf une, la seule importante : il était contre
l'avortement, pas elle. Le reste de son programme conforte le
système socialiste mafieux de "service public", de
protectionnisme et de manipulation de la monnaie (dévaluation).
Le
nationalisme est en effet une ancienne version du socialisme, qui n'est
plus très à la mode aujourd'hui, mais qui avait
été
initiée par les révolutionnaires de 1793. Dans un
pays qui n'a plus guère de foi chrétienne, la
"nationalité" est
un bien triste substitut (ersatz) à la véritable
communauté chrétienne.
4) Bayrou : il s'évertue à trouver des vertus au socialisme, et tient surtout à ne pas rompre avec tout ce qui a échoué : l'humanisme, la démocratie, la laïcité à la française, la bureaucratie omniprésente, les taxes, le keynesianisme, l'Europe totalitaire, etc. Il est donc pour une politique anti-chrétienne, d'autant que :
Bayrou est un survivant de l'extrême centre, de l'UDF.
C'était le parti de Giscard et de Veil, qu'on décrit
généralement comme étant d'inspiration
"démocrate-chrétienne" et laïque. C'est en effet un
genre de christianisme libéral et sans saveur que cela
représente. Le fait que Veil y ait été
acceptée le discrédite totalement, mais le fait briller
d'un éclat particulier après de quelques journalistes.
5) Villepin : il est un pur produit de l'ENA. En 2006,
alors qu'il était premier ministre, son
ministre de la santé (le frère Xavier Bertrand) a
représenté son gouvernement pour honorer
le 50ème anniversaire de l'organisation
eugéniste dite planning "familial".
6) Mélenchon : il représente entre
autres, les communistes et autres bolcheviques. Ces courants sont
depuis Lénine des avorteurs de masse. Les "catholiques
pratiquants" qui déclarent voter pour lui sont probablement des
héritiers de Peppone.
7) Boutin : elle a ses entrées au Vatican. Les
gauchistes et certains journalistes la détestent en la
présentant comme chrétienne. Cependant en pratique, cette
survivante de l'UDF s'est toujours ralliée à l'UMP qui
n'a pas varié dans son mépris des exigences de Dieu. Elle
pense que les socialistes sont mauvais, et elle a raison ; elle pense
que Sarkozy est du côté de la défense de la vie
(à cause de sa dernière réaction aux sondages) :
elle rêve, car Royal n'aurait pas fait pire que Sarkozy. A
côté de cela,
elle professe une doctrine économique charlatanesque
d'inspiration
socialiste et
opposée à la Loi biblique (le "dividende universel" tel
qu'il est
prêché par le "crédit social" de Douglas) : c'est
une doctrine
erronée basée sur l'inflation monétaire et une
incompréhension de la réalité économique ;
cette doctrine n'a rien de chrétien et a été réfutée intégralement depuis 1993.
Tous ces candidats sont en réalité socialistes,
et le
socialisme, c'est le vol et l'avortement organisés par
l'état, c'est la prétention de l'état de
contrôler tous les domaines de la vie, bref c'est l'avatar
contemporain de la religion criminelle de Baal-molech. Mais les
commandements "tu
ne déroberas pas" et "tu ne commettras pas de meurtre"
s'appliquent aussi aux états, et Dieu juge
sévèrement les nations qui Le méprisent.
La doctrine
du "moindre mal" a été le prétexte pour
légaliser l'avortement de la part des pseudo-chrétiens
qui l'ont soutenue (cf. l'infâme FPF). Mais si la
tolérance d'un moindre mal peut se discuter, la
complicité positive avec le mal n'a jamais
été acceptable : en tant que
Chrétiens,
nous ne devons pas voter pour un pro-avortement, que ce soit au
premier ou au
second tour. Les politiciens ne sont pas tout-puissants, ils ont besoin
de soutiens pour exister et mener leurs politiques criminelles ou
stupides. Même Mitterrand a échoué dans sa
volonté de soviétiser tout l'enseignement en 1984
: c'est l'initiative de parents qui l'a fait reculer, pas les
politiciens ni le
clergé.
Pour que la minorité chrétienne dont nous faisons
partie retrouve l'influence majoritaire qu'elle devrait avoir
naturellement, et
qu'elle soit respectée et non foulée aux pieds comme
elle l'est en réalité depuis 35 ans, elle doit retrouver
sa saveur : obéir à
Dieu et ne pas soutenir ses ennemis, donc déjà,
pratiquement : ne pas voter
pour eux. Car les autorités civiles, l'état, les
politiques, n'ont pas l'autorité ultime et doivent comprendre
qu'ils ne sont pas des dieux : ils doivent respecter la Loi de Dieu et
arrêter de promouvoir le meurtre de nos enfants (via l'avortement
et la contraception) et de pratiquer le pillage des ressources de notre
travail (via la taxation abusive et les prélèvements
confiscatoires actuels). Les politiques ne sont pas des sauveurs,
d'autant que leur
incompréhension de la réalité les pousse à
aggraver les crises qu'ils font mine de résoudre.
La solution n'est pas de mettre un vernis chrétien sur le
système inique de l'état-providence qui est aujourd'hui
aux abois (car en faillite), mais de reconquérir la
liberté de travailler et de financer par nous-mêmes la
reconstruction d'une société selon la Loi de Dieu.
Ce ne sera pas l'oeuvre simplement d'un politicien chrétien, mais c'est
chaque Chrétien qui y participera. L'engagement des
Chrétiens dans la politique se fait au delà des
limitations étriquées du système actuel finissant.
Mais la première étape est de refuser de soutenir
par un vote tous ceux qui maintiennent le génocide de
l'avortement. Même les machines à voter permettent le
vote blanc, qui a le mérite de signifier un refus volontaire,
alors que l'abstention pourrait passer pour une négligence.