LA TRÊVE DE DIEU
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COMMUNIQUÉ du 15/02/2012 :
Ni Hollande, ni Sarkozy...


Un sondage IFOP publié le 25 janvier 2012 pour l'AFSP (Association pour la fondation de service politique) crédite Sarkozy de 38% des intentions de votes au premier tour de la présidentielle prochaine dans l'électorat des "catholiques pratiquants". Hollande récolterait parmi eux 22%, Bayrou 17% ainsi que Le Pen (Marine), Villepin 3%, Mélenchon 2%, Boutin 1%.

Cela fait au moins 99% pour des candidats pro-avortements ! Si ce sondage est bien fait, cela signifie que la quasi totalité des "catholiques pratiquants" a une conception pas très chrétienne de la politique. Pourquoi ? Naïveté ? Aveuglement ? Mépris de la Loi de Dieu ? Manque de vision ?

Suite à ce sondage, une organisation catholique a lancé une campagne anti-Hollande, appliquant probablement ainsi une stratégie du "moindre mal". Sarkozy se présente maintenant comme le candidat des "valeurs" ! Puis Boutin se rallie à Sarkozy, croyant voir pire dans la menace socialiste !
Cela fait 35 ans et plus que ce schéma se répète, en France comme aux USA. C'est l'illustration du passage suivant : "Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes."

Car si les Chrétiens soutiennent des politiques contraires à la Loi de Dieu, cela détruit l'influence qu'ils pourraient avoir, on ne sent plus le goût du sel, et  ainsi, depuis plus de 30 ans la société française devient de plus en plus pourrie : on y tue les enfants avant la naissance et l'état y pille les gens qui travaillent.
Le christianisme, même lorsqu'il est minoritaire (15% en France ?) est pourtant capable de renverser un empire du mal comme l'était l'empire romain, et de reconstruire une société entière avec la Loi de Dieu. Mais il faut d'abord arrêter de soutenir les mauvais et avoir des plans de reconstruction...

De bien mauvais candidats :
C'est pourquoi il nous paraît utile de rappeler les faits suivants sur les principaux candidats :
1) Sarkozy : malgré sa très bonne maîtrise de la langue française et un talent d'acteur exceptionnel (il est avocat), il a appliqué une politique socialiste et pro-avortements, donc anti-chrétienne :

Simone Veil a déjà fait perdre Balladur. Elle fera perdre Sarkozy. Il cherche aujourd'hui à se présenter comme attaché aux "valeurs" (il va voir le pape, il se prétend contre l'euthanasie et, finalement, contre le "mariage" homosexuel...) mais cela apparaît comme une tartufferie lorsqu'on examine ses actes réels. La décision de Christine Boutin de rallier Sarkozy -- une fois de plus -- est aberrante. Souvenons-nous de Giscard qui, avant 1974, affirmait être contre l'avortement : ce n'étaient que des mots puisque, dès son élection, il s'est empressé de légaliser ce crime     avec l'aide de Veil. Ses "valeurs" dépendaient des sondages. 2012 ressemble à 1981.

2) Hollande : il paraît sympathique et rusé : il a réussi à perdre des kilos et à changer de maîtresse. Malheureusement il reste socialiste et il n'a pas coupé avec l'idéologie pro-avortement de sa précédente concubine (Royal), il est donc pour une politique anti-chrétienne :

Le parti socialiste est un parti de bobos (bourgeois-bohèmes). Son électorat n'est plus constitué d'ouvriers, mais d'employés et diplômés divers qui ont été (dé)formés dans le moule de l'instruction étatiste propagée par le corps enseignant encore largement marxiste. Si le PS voulait rompre avec l'échec, il devrait devenir pro-vie et abandonner Marx, Jaurès, Trotsky, Gramsci et le socialisme en général ; il en est incapable. Son retour au pouvoir promet donc la continuité dans la croissance de la misère et du malheur.

3) Le Pen (Marine) : elle a repris les idées de son père, sauf une, la seule importante : il était contre l'avortement, pas elle. Le reste de son programme conforte le système socialiste mafieux de "service public", de protectionnisme et de manipulation de la monnaie (dévaluation). Le nationalisme est en effet une ancienne version du socialisme, qui n'est plus très à la mode aujourd'hui, mais qui avait été initiée par les révolutionnaires de 1793. Dans un pays qui n'a plus guère de foi chrétienne, la "nationalité" est un bien triste substitut (ersatz) à la véritable communauté chrétienne.

4) Bayrou : il s'évertue à trouver des vertus au socialisme, et tient surtout à ne pas rompre avec tout ce qui a échoué : l'humanisme, la démocratie, la laïcité à la française, la bureaucratie omniprésente, les taxes, le keynesianisme, l'Europe totalitaire, etc. Il est donc pour une politique anti-chrétienne, d'autant que :

Bayrou est un survivant de l'extrême centre, de l'UDF. C'était le parti de Giscard et de Veil, qu'on décrit généralement comme étant d'inspiration "démocrate-chrétienne" et laïque. C'est en effet un genre de christianisme libéral et sans saveur que cela représente. Le fait que Veil y ait été acceptée le discrédite totalement, mais le fait briller d'un éclat particulier après de quelques journalistes.

5) Villepin : il est un pur produit de l'ENA. En 2006, alors qu'il était premier ministre, son ministre de la santé (le frère Xavier Bertrand) a représenté son gouvernement pour honorer le 50ème anniversaire de l'organisation eugéniste dite planning "familial".

6) Mélenchon : il représente entre autres, les communistes et autres bolcheviques. Ces courants sont depuis Lénine des avorteurs de masse. Les "catholiques pratiquants" qui déclarent voter pour lui sont probablement des héritiers de Peppone.

7) Boutin : elle a ses entrées au Vatican. Les gauchistes et certains journalistes la détestent en la présentant comme chrétienne. Cependant en pratique, cette survivante de l'UDF s'est toujours ralliée à l'UMP qui n'a pas varié dans son mépris des exigences de Dieu. Elle pense que les socialistes sont mauvais, et elle a raison ; elle pense que Sarkozy est du côté de la défense de la vie (à cause de sa dernière réaction aux sondages) : elle rêve, car Royal n'aurait pas fait pire que Sarkozy. A côté de cela, elle professe une doctrine économique charlatanesque d'inspiration socialiste et opposée à la Loi biblique (le "dividende universel" tel qu'il est prêché par le "crédit social" de Douglas) : c'est une doctrine erronée basée sur l'inflation monétaire et une incompréhension de la réalité économique ; cette doctrine n'a rien de chrétien et a été réfutée intégralement depuis 1993.

Conclusion

Tous ces candidats sont en réalité socialistes, et le socialisme, c'est le vol et l'avortement organisés par l'état, c'est la prétention de l'état de contrôler tous les domaines de la vie, bref c'est l'avatar contemporain de la religion criminelle de Baal-molech. Mais les commandements "tu ne déroberas pas" et "tu ne commettras pas de meurtre" s'appliquent aussi aux états, et Dieu juge sévèrement les nations qui Le méprisent.
La doctrine du "moindre mal" a été le prétexte pour légaliser l'avortement de la part des pseudo-chrétiens qui l'ont soutenue (cf. l'infâme FPF). Mais si la tolérance d'un moindre mal peut se discuter, la complicité positive avec le mal n'a jamais été acceptable : en tant que Chrétiens, nous ne devons pas voter pour un pro-avortement, que ce soit au premier ou au second tour. Les politiciens ne sont pas tout-puissants, ils ont besoin de soutiens pour exister et mener leurs politiques criminelles ou stupides. Même Mitterrand a échoué dans sa volonté de soviétiser tout l'enseignement en 1984 : c'est l'initiative de parents qui l'a fait reculer, pas les politiciens ni le clergé.

Pour que la minorité chrétienne dont nous faisons partie retrouve l'influence majoritaire qu'elle devrait avoir naturellement, et qu'elle soit respectée et non foulée aux pieds comme elle l'est en réalité depuis 35 ans, elle doit retrouver sa saveur : obéir à Dieu et ne pas soutenir ses ennemis, donc déjà, pratiquement : ne pas voter pour eux. Car les autorités civiles, l'état, les politiques, n'ont pas l'autorité ultime et doivent comprendre qu'ils ne sont pas des dieux : ils doivent respecter la Loi de Dieu et arrêter de promouvoir le meurtre de nos enfants (via l'avortement et la contraception) et de pratiquer le pillage des ressources de notre travail (via la taxation abusive et les prélèvements confiscatoires actuels). Les politiques ne sont pas des sauveurs, d'autant que leur incompréhension de la réalité les pousse à aggraver les crises qu'ils font mine de résoudre.

La solution n'est pas de mettre un vernis chrétien sur le système inique de l'état-providence qui est aujourd'hui aux abois (car en faillite), mais de reconquérir la liberté de travailler et de financer par nous-mêmes la reconstruction d'une société selon la Loi de Dieu. Ce ne sera pas l'oeuvre simplement d'un politicien chrétien, mais c'est chaque Chrétien qui y participera. L'engagement des Chrétiens dans la politique se fait au delà des limitations étriquées du système actuel finissant.

Mais la première étape est de refuser de soutenir par un vote tous ceux qui maintiennent le génocide de l'avortement. Même les machines à voter permettent le vote blanc, qui a le mérite de signifier un refus volontaire, alors que l'abstention pourrait passer pour une négligence.

La trêve de Dieu