LA TRÊVE DE DIEU
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COMMUNIQUÉ le 29/04/2005 : Une Constitution qui pue la mort

Le 29 mai 2005, anniversaire de la prise de Constantinople par les Ottomans, les Français sont appelés à voter par référendum sur l'acceptation d'un traité établissant une Constitution pour l'Europe1.

Or cette constitution est dangereuse pour le droit à la vie humaine pour au moins les quatre raisons suivantes :

  1. Une tyrannie européen est institutionnalisée avec des compétences étendues et sans limites réelles, réduisant encore nos capacités d'influence sur les domaines clés,
  2. Ce projet de constitution a été fabriquée par un pro-avortement notoire : M. Giscard d'Estaing,
  3. Les instances européennes agissent constamment en faveur de l'avortement, de manière abusive,
  4. En reniant les racines chrétiennes de l'Europe, cette constitution programme un avenir totalitaire.
Voici quelques détails sur ces quatre points :

1- Les lois européennes pourront prédominer sur les lois nationales en matière de politique familiale et d'avortement, alors que ce domaine lui échappait jusqu'ici,

Le droit et l'État français sont déjà des nuisances pour le droit à la vie. Le droit européen est encore plus soviétoïde !

La primauté du droit européen sur le droit national est établie par l'article I-6 (p. 18): "La Constitution et le droit adopté par les institutions de l'Union, dans l'exercice des compétences qui sont attribuées à celle-ci, priment le droit des États membres"

Les compétences en question sont de différentes catégories mais l'article I-12, al.2 stipule que :

«Lorsque la Constitution attribue à l'Union une compétence partagée avec les États membres dans un domaine déterminé, l'Union et les États membres peuvent légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants dans ce domaine. Les États membres exercent leur compétence dans la mesure où l'Union n'a pas exercé la sienne ou a décidé de cesser de l'exercer

ce qui ouvre la porte à toutes les dérives et abus de pouvoir.

Dans le domaine de la législation interdisant l'avortement, l'Irlande a fait protéger l'article de sa Constitution correspondant2 et Malte a aussi fait protéger sa législation3.
Mais rien n'est prévu pour la Pologne ni le Portugal ni pour aucun des autres pays lorsqu'ils se décideront enfin à faire cesser le génocide de l'avortement.
Déjà la réglementation européenne gêne les lois pro-vie par le biais de la libre circulation des personnes (tourisme abortif), des "services" (euthanasie, avortements, manipulations embryonnaires) et des marchandises (poisons abortifs et propagandes porno-eugénisto-malthusiennes).


2- Cette constitution a été fabriquée par des pro-avortements : Mr Giscard d'Estaing, qui avait déjà utilisé Mme Veil et son passé tragique pour imposer la loi d'avortement en France, s'est entouré pour rédiger le texte de ses collègues européens en grande majorité pro-avortements, et même de la Turquie, pro-avortements aussi.


3- Les instances européennes agissent déjà constamment en faveur de l'avortement, de manière abusive.

Jusqu'ici les questions relatives au respect de la vie humaine n'étaient pas de sa compétence. Cela ne l'a pas empêché au fil des années d'exercer des pressions pour financer une politique d'avortement dans le Tiers-Monde :

Sans oublier une résolution en faveur de l'euthanasie, et des tentatives de redéfinir la famille comme une collection quelconque d'individus, etc.
En 2003, on a même découvert que la commission européenne avait monté de manière illégale une cellule de surveillance politique des organisations pro-vie.
Confier encore plus de pouvoir à des institutions si portées au totalitarisme, comme le prévoit le texte de cette constitution, ne peut qu'aboutir à des abus encore plus criminels.


4- En reniant les racines chrétiennes de l'Europe, cette constitution programme un avenir glauque. Ce révisionnisme s'est fait sous la pression de Giscard d'Estaing et de la Turquie qui a participé à l'établissement du texte.

Le rejet des racines chrétiennes est implicitement un rejet du droit ; car si le droit n'est fondé pas sur une autorité divine supérieure à celle d'un État, fût-il européen, il n'est alors qu'un « droit » arbitraire : à tout moment l'UE pourra s'arroger la possibilité d'accorder ou de supprimer les droits selon son bon plaisir ou son propre intérêt de caste. La notion de liberté n'est alors comprise que comme une licence vis-à-vis des lois de Dieu.

Ainsi le texte prévoit déjà que la politique de l'UE fera la promotion de l'homosexualité, car elle met abusivement l'«orientation sexuelle » sur le même plan que « le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l'appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l'âge »4.

Cette obsession de «l'orientation sexuelle» démontre une volonté délibérée de destruction de la famille car elle ouvre d'immenses possibilités d'activisme juridique pour obtenir la légalisation de la polygamie, de la polyandrie, de la pédophilie, de la zoophilie, et de l'adoption d'enfants par ces « familles » d'un nouveau type.

Elle est en outre une voie détournée de persécution religieuse, comme on a déjà pu le constater dans les pays qui ont déjà erré dans cette voie, sous la forme d'embauche forcée d'homosexuels dans les organisations chrétiennes, les églises, les écoles, etc. et dans la suppression de la liberté d'expression et d'enseignement : le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam seront de fait mis à l'index par les nouveaux pharisiens, car la Bible enseigne clairement que la pratique de l'homosexualité est un péché abominable contre Dieu.

Une attitude complaisante vis-à-vis des ennemis du Christianisme et de la paix civile est aussi programmée par l'article II-70, p.50, « Liberté de pensée, de conscience et de religion » :

«1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites

Cet article apparemment inoffensif va permettre l'exercice du satanisme et de la sorcellerie au grand jour. Quant au pratiques et aux rites, on peut déjà en citer qui se trouveront désormais protégés : l'excision, le voile féminin, la polygamie, la violence envers les femmes, les mariages forcés. A quand le retour du Sati (crémation des veuves survivantes), les sacrifices humains, les prostitutions et viols rituels ?

Cette complaisance envers des religions barbares est à mettre en regard de l'extrême intolérance qu'exercent déjà les institutions européennes actuelles à l'encontre des Chrétiens, comme en témoigne déjà l'exclusion scandaleuse de M. Buttiglione fin 2004 du poste de vice-président de la Commission européenne, au motif qu'il est chrétien.

Enfin la Turquie, qui est de fait un pays anti-chrétien et pro-avortement, est membre de la Convention qui a participé à l'élaboration du texte de la Constitution européenne. La Turquie a été l'un des principaux pays opposants à la reconnaissance des racines chrétiennes de l'Europe.
Elle a co-signé l'acte final du projet de Constitution européenne le 29/10/2004 à Rome, en tant qu'observateur, au même titre que la Roumanie et la Bulgarie, pays qui sont, eux, légitimement en cours de négociation d'adhésion et doivent entrer dans l'UE à l'horizon 2007 (cf. http://www.mpf-villiers.com )
Si la constitution est votée, l'entrée de la Turquie se fera sans la moindre difficulté et ce pays très peuplé aura alors un nombre de voix très important, qui iraient ainsi renforcer le camp pro-avortement et anti-chrétien. n


1. dont le texte complet, avec les annexes, est lisible en : http://europa.eu.int/constitution/download/print_fr.pdf

2. voir p 384 le protocole 31 sur l'article 40.3.3 de la Constitution de l'Irlande

3. voir p.334, article 62 du protocole 9

4. cf Article II-81, p.52, dans la rubrique « Égalité - Non-discrimination » ; Article III-118, p.61, dans la rubrique «les politiques et le fonctionnement de l'Union»; Article III-124, p.62, dans la rubrique «Non-discrimination et citoyenneté»