LA
TRÊVE DE DIEU
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Or cette constitution est dangereuse pour le droit à la vie humaine pour au moins les quatre raisons suivantes :
1- Les lois européennes pourront prédominer sur les lois nationales en matière de politique familiale et d'avortement, alors que ce domaine lui échappait jusqu'ici,
Le droit et l'État français sont déjà des nuisances pour le droit à la vie. Le droit européen est encore plus soviétoïde !
La primauté du droit européen sur le droit national est établie par l'article I-6 (p. 18): "La Constitution et le droit adopté par les institutions de l'Union, dans l'exercice des compétences qui sont attribuées à celle-ci, priment le droit des États membres"
Les
compétences en
question sont de différentes catégories mais l'article
I-12, al.2 stipule que :
«Lorsque la Constitution attribue à l'Union une compétence partagée avec les États membres dans un domaine déterminé, l'Union et les États membres peuvent légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants dans ce domaine. Les États membres exercent leur compétence dans la mesure où l'Union n'a pas exercé la sienne ou a décidé de cesser de l'exercer.»
ce qui ouvre la porte à toutes les dérives et abus de pouvoir.
Dans
le domaine de la législation interdisant l'avortement,
l'Irlande a fait protéger l'article de sa Constitution
correspondant2
et Malte a aussi fait protéger sa législation3.
Mais rien
n'est prévu pour
la Pologne ni le Portugal ni pour aucun des autres pays lorsqu'ils se
décideront enfin à faire cesser le génocide de
l'avortement.
Déjà
la
réglementation européenne gêne les lois pro-vie
par le biais de la libre circulation des personnes (tourisme
abortif), des "services" (euthanasie, avortements,
manipulations embryonnaires) et des marchandises (poisons abortifs et
propagandes porno-eugénisto-malthusiennes).
2- Cette constitution a été fabriquée par des pro-avortements : Mr Giscard d'Estaing, qui avait déjà utilisé Mme Veil et son passé tragique pour imposer la loi d'avortement en France, s'est entouré pour rédiger le texte de ses collègues européens en grande majorité pro-avortements, et même de la Turquie, pro-avortements aussi.
3- Les instances européennes agissent déjà constamment en faveur de l'avortement, de manière abusive.
Jusqu'ici les
questions relatives
au respect de la vie humaine n'étaient pas de sa
compétence.
Cela ne l'a pas empêché au fil des années
d'exercer des pressions pour financer une politique d'avortement dans
le Tiers-Monde :
- le rapport Van Lancker adopté en 2002,
- la promesse d'argent au FNUAP pour remplacer celui que les USA lui refusent (parce que le FNUAP est complice des avortements forcés en Chine),
- des rapports bidons sur les «droits de l'homme» qui tentent de faire considérer abusivement l'avortement comme un droit.
Sans oublier
une résolution
en faveur de l'euthanasie, et des tentatives de redéfinir la
famille comme une collection quelconque d'individus, etc.
En 2003, on a
même
découvert que la commission européenne avait monté
de manière illégale une cellule de surveillance
politique des organisations pro-vie.
Confier encore
plus de pouvoir à des institutions si portées au
totalitarisme, comme le prévoit le texte de cette
constitution, ne peut qu'aboutir à des abus encore plus
criminels.
4- En reniant les racines chrétiennes de l'Europe, cette constitution programme un avenir glauque. Ce révisionnisme s'est fait sous la pression de Giscard d'Estaing et de la Turquie qui a participé à l'établissement du texte.
Le rejet des racines chrétiennes est implicitement un rejet du droit ; car si le droit n'est fondé pas sur une autorité divine supérieure à celle d'un État, fût-il européen, il n'est alors qu'un « droit » arbitraire : à tout moment l'UE pourra s'arroger la possibilité d'accorder ou de supprimer les droits selon son bon plaisir ou son propre intérêt de caste. La notion de liberté n'est alors comprise que comme une licence vis-à-vis des lois de Dieu.
Ainsi le texte prévoit déjà que la politique de l'UE fera la promotion de l'homosexualité, car elle met abusivement l'«orientation sexuelle » sur le même plan que « le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l'appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l'âge »4.
Cette obsession de «l'orientation sexuelle» démontre une volonté délibérée de destruction de la famille car elle ouvre d'immenses possibilités d'activisme juridique pour obtenir la légalisation de la polygamie, de la polyandrie, de la pédophilie, de la zoophilie, et de l'adoption d'enfants par ces « familles » d'un nouveau type.
Elle est en outre une voie détournée de persécution religieuse, comme on a déjà pu le constater dans les pays qui ont déjà erré dans cette voie, sous la forme d'embauche forcée d'homosexuels dans les organisations chrétiennes, les églises, les écoles, etc. et dans la suppression de la liberté d'expression et d'enseignement : le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam seront de fait mis à l'index par les nouveaux pharisiens, car la Bible enseigne clairement que la pratique de l'homosexualité est un péché abominable contre Dieu.
Une attitude
complaisante vis-à-vis des ennemis du Christianisme et de la
paix civile est aussi programmée par l'article II-70, p.50,
«
Liberté de pensée, de conscience et de religion »
:
«1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites.»
Cet article apparemment inoffensif va permettre l'exercice du satanisme et de la sorcellerie au grand jour. Quant au pratiques et aux rites, on peut déjà en citer qui se trouveront désormais protégés : l'excision, le voile féminin, la polygamie, la violence envers les femmes, les mariages forcés. A quand le retour du Sati (crémation des veuves survivantes), les sacrifices humains, les prostitutions et viols rituels ?
Cette complaisance envers des religions barbares est à mettre en regard de l'extrême intolérance qu'exercent déjà les institutions européennes actuelles à l'encontre des Chrétiens, comme en témoigne déjà l'exclusion scandaleuse de M. Buttiglione fin 2004 du poste de vice-président de la Commission européenne, au motif qu'il est chrétien.
Enfin la
Turquie, qui est de fait un pays anti-chrétien et
pro-avortement, est membre de la Convention qui a participé
à
l'élaboration du texte de la Constitution européenne.
La Turquie a été l'un des principaux pays opposants
à
la reconnaissance des racines chrétiennes de l'Europe.
Elle
a co-signé
l'acte final du projet de Constitution européenne le
29/10/2004 à Rome, en tant qu'observateur, au même titre
que la Roumanie et la Bulgarie, pays qui sont, eux, légitimement
en cours de négociation d'adhésion et doivent entrer
dans l'UE à l'horizon 2007 (cf. http://www.mpf-villiers.com
)
Si
la constitution est votée, l'entrée de la Turquie se
fera sans la moindre difficulté et ce pays très
peuplé
aura alors un nombre de voix très important, qui iraient ainsi
renforcer le camp pro-avortement et anti-chrétien. n
1. dont le texte complet, avec les annexes, est lisible en : http://europa.eu.int/constitution/download/print_fr.pdf
2. voir p 384 le protocole 31 sur l'article 40.3.3 de la Constitution de l'Irlande
3. voir p.334, article 62 du protocole 9
4. cf Article II-81, p.52, dans la rubrique « Égalité - Non-discrimination » ; Article III-118, p.61, dans la rubrique «les politiques et le fonctionnement de l'Union»; Article III-124, p.62, dans la rubrique «Non-discrimination et citoyenneté»