L'affaire argentine
: la contraception abortive dévoilée
La grande presse ne parle de
l'Argentine que
pour évoquer les revendications des familles de ceux qui furent
réprimés par feu la dictature de Vidella ou bien pour
imputer la
crise économique qui frappe le pays à de méchants
exploiteurs capitalistes "ultra-libéraux". La
réalité est
fort différente puisque cette crise est le fruit d'une politique
socialiste, malgré le début de mesures positives qu'avait
prises
Menem de 1991 à 1994.
Mais une
autre affaire, bien plus importante, est dissimulée au grand
public
européen, c'est l'affaire du procès contre les
contraceptions
abortives.
Les Argentins ont un
caractère très différent des Français, leur
pays a
une forte tradition catholique qui a une grande influence sur le reste
de
l'Amérique Latine ; et la protection de la vie humaine
dès la
fécondation est inscrite dans la constitution de ce pays. Il y a
aussi de
nombreux subversifs, marxistes ou maçons, qui cherchent à
détruire les fondements de cette
société.
En 1998, l'ancien
président Ménem a officiellement instauré le "Jour
de
l'Enfant à Naître", le 25 mars, fête de
l'Annonciation.
L'Argentine est le premier pays au monde à avoir instauré
cela.
Nos amis argentins ont
réussi à faire échouer la légalisation de
la "pilule
du lendemain", à cause de son caractère abortif
(l'adversaire a
réagi en changeant ensuite le nom du produit visé par la
procédure). Ils ont aussi gagné des procès contre
les
autorités qui ont cherché à légaliser
l'avortement
ou à imposer des programmes de "santé sexuelle et
reproductive"
à leurs enfants.
En 2002 le
président gauchiste De La Rua est tombé, après
avoir
aggravé la crise financière. Il a eu le temps de mettre
en place
une "commission sur les questions de population" qui est en fait un nid
de
"contrôleurs de population" et d'idéologues du "genre"
où
figurent en bonne place l'IPPF, l'UNFPA et l'UNESCO. Les politiciens
ont ensuite
voté rapidement un ensemble de lois de "santé
reproductive et
de procréation responsable" dans de nombreuses provinces.
Ces lois
prévoient en général :
-
un
programme
de distribution de "contraceptifs",
-
de la
propagande à destination des jeunes pour les encourager à
l'utilisation de la "contraception", et donc à une
sexualité
pré-maritale dans le cadre de l'idéologie de la
révolution
sexuelle, rebaptisée "égalité des sexes" (gender
equity),
-
une
surveillance des clientes, afin qu'il leur soit difficile de laisser
tomber les
"contraceptifs",
-
l'absence
de
clause de conscience pour les professionnels de la
santé.
Pourquoi de telles lois
? Personne n'avait entendu parler d'une surpopulation dans ce pays
quasi
désert (la densité de population est 8 fois plus faible
qu'en
France) et les Argentins ne sont pas particulièrement
malades.
Depuis de nombreuses
années, les organisations de l'ONU et principalement le FNUAP,
cherchent
à imposer une politique eugéniste et malthusienne
à
l'Amérique latine, en visant d'ailleurs principalement la
population
d'origine indienne — au Pérou déjà, la
stérilisation forcée des Indiens a été la
cause
principale de la chute du président Fujimori. Mais surtout
l'Argentine
est un pays de tradition chrétienne et le Christianisme est un
empêcheur de tourner en rond pour les criminels eugénistes
et
autres subversifs de tous poils.
Pour
tenter d'imposer leur idéologie malsaine, l'adversaire utilise
les
mêmes grosses ficelles que dans tous les autres pays : les
politiciens se
font les porte-paroles des pro-avortement qui prétendent que 20%
des
admissions en hôpital seraient dues à des avortements
clandestins.
Ces "évaluations" fantaisistes aboutiraient à un total de
500.000
avortements par an en Argentine, ce qui est totalement aberrant. Et ils
prétendent bien sûr que la mortalité maternelle est
due
à 60% aux avortements illégaux, ce qui est impossible
depuis
l'utilisation des antibiotiques. Le Dr Nathanson avait
déjà
expliqué cette manière d'inventer des chiffres pour faire
peur
à une population et pour lui faire accepter les mesures
pro-avortement
censées résoudre le "problème". Comme le disait
Goebbels,
plus un mensonge est gros, plus il marche, et ses disciples l'ont
compris.
Pourquoi les politiciens locaux
se prêtent-ils à ce scénario macabre dont ils
connaissent le
caractère de désinformation ? A cause des pressions
financières exercées par la Banque Mondiale et le F.M.I.
qui
veulent imposer ces lois iniques en échange de prêts
supplémentaires à l'État argentin. C'est ce que
laisse
entendre la "stratégie d'assistance" décrite dans les
documents de
la Banque Mondiale, dont les prétendus experts veulent
détruire la
pauvreté en détruisant les pauvres : l’assistance inclut
la
promotion de la "santé reproductive", qu’il faut
comprendre
comme le "processus de légalisation de
l'avortement".
Le plus triste c'est
que l'Argentine n'a pas besoin de ces prêts, ces derniers
permettant
seulement la survie de la corruption et des politiques socialistes —
pléonasme — sans bénéfice réel pour la
population. Les crédits précédents n'ont pas
aidé le
pays à sortir de la crise économique car
l'étatisme
socialiste, cause réelle du problème, a
survécu.
On a donc des millions de
dollars qui sont affectés à des achats de pilules —
abortives — et au financement de campagnes de propagande et de
distribution de ces drogues, alors qu'il y a encore des enfants qui
meurent de
faim ou de maladies.
Mais les
Argentins ne se laissent pas faire aussi facilement, on trouve
là-bas une
vitalité des mouvements pro-vie qui n'a pas d'équivalent
en
Europe, sauf peut-être en
Irlande.
La "Fondation du 25 Mars", qui
comme l'indique son nom a été créée en
l'honneur de
l'Incarnation du Verbe de Dieu, a attaqué devant une Cour
Fédérale le ministère de la santé dans un
procès en Protection, pour solliciter l'arrêt des
avortements
provoqués par sa politique dite de "santé
reproductive et de
procréation responsable" ; en effet, l'avortement
provoqué est
interdit par la constitution et les produits distribués par le
ministère de la santé (pilules, stérilets) sont
abortifs.
Afin d'éviter un contournement du jugement par des astuces de
jugement
consistant à changer le nom des produits, la poursuite se fonde
sur les
principes actifs (hormones) et non sur les marques
commerciales.
Le dossier juridique
est
étayé par un rapport médical qui démontre
les effets
abortifs des contraceptions hormonales et des stérilets, et par
un
rapport pharmaceutique qui documente ces effets abortifs pour les
produits
distribués en Argentine.
Leur
affaire a prospéré au point que le 12 mai 2003, la juge
Cristina
Garzón de Lascano leur a donné raison et a ordonné
l'arrêt de la distribution et la destruction des stocks des
produits
"contraceptifs".
L'État national,
les divers partis et organisations de gauche et les organisations
pro-avortement
ont alors demandé la révocation de la juge, ce qui peut
être
très long. En attendant le ministère de la santé a
requis
une "objection" à la juge, ce qui commence par un
désaisissement.
Le prétexte ? En tant que Catholique, la juge aurait un
"intérêt dans le jugement" ! Cet argument est
totalement
invalide et ridicule, même du point de vue du droit positif
argentin. Mais
des intérêts puissant sont en jeu et l'État
argentin n'en
est pas à son premier déni de justice. Le jugement n'est
donc pas
encore exécuté et les drogues abortives circulent
toujours mais la
bataille est loin d'être
terminée.
Cette affaire peut
être gagnée et des centaines de milliers d'enfants peuvent
être sauvés, sans compter les retombées positives
d'une
telle affaire au plan
international.
Cependant nos amis
argentins, s'ils sont nombreux et très actifs, n'en sont pas
moins
pauvres. Ils ont besoin d'une aide financière pour
développer et
étendre leur action face à des adversaires riches et sans
scrupules. Un de leurs besoins est notamment de pouvoir faire
travailler des
avocats de haut niveau.
C'est pourquoi
nous organisons une collecte pour eux. Vous pouvez envoyer vos
chèques
à TDD, BP 167, 92805 PUTEAUX CEDEX, à l'ordre de "La
Trêve
de Dieu" avec la mention "Argentine" au dos.
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à la Vie" juillet 2004