En 1974, nous avons assisté
à la
grande trahison de Valery Giscard d'Estaing : alors qu'il avait promis
de
s'opposer à l'avortement, il a été le promoteur de
sa
légalisation. Il a transformé la France en une
"société libérale avancée", tellement
avancée
qu'elle sent.
Les gouvernements de gauche
auxquels il a ainsi préparé le terrain n'ont fait
qu'aggraver
cette pente vers la mort, sans aucun souci de concertation. Les
gouvernements de
droite qui ont suivi n'ont jamais vraiment tenté de revenir sur
ces
catastrophes et se montrent de parfaits "conservateurs" des
stupidités
socialistes d'hier ; ils les considèrent aujourd'hui comme des
acquis de
la République (cf. la PACS, l'avortement, les 35 heures, la
pilule
abortive du lendemain, la loi Neïertz, etc.). Nos hommes de droite
ont une
prudence de jeune fille et sont allergiques à la moindre
manifestation de
leurs adversaires, comme s'ils avaient jamais constitué leur
électorat ! Ils sont dans l'illusion du
consensus[1]. Illustration
:
-
En
été 2001, les socialistes avaient voté une loi
d'aggravation de l'avortement qui protège encore plus les
tueurs, qui
étend le délai d'avortement et qui prévoit
l'assouplissement du trafic de produits
abortifs.
Le 3 mai 2002, plutôt que
de revenir sur cette politique eugéniste, le gouvernement
Raffarin sort
le premier décret d'application qui prévoit la
distribution du
pesticide anti-humains RU486 par les pharmaciens afin de faire avorter
les
femmes chez elles plutôt qu'à l'hôpital (sans
prévoir
d'ailleurs de clause de conscience pour les pharmaciens). La
publication
d’un arrêté qui permettra la mise en place de cet abattage
est prévue début juillet
2004.
-
Le
projet de loi dit de "bioéthique" pondu par les Socialistes
avait
déjà fait un tour au Sénat début 2003 et
à
l'Assemblée Nationale fin 2003. Ce projet était soutenu
par
Mattéi, faussement présenté comme "catholique". Le
09/06/2004, le Sénat a fini par le voter, un bref passage en
Commission
Mixte Paritaire a précédé l’adoption
définitive le 08/07/2004. Les discussions ont porté sur
des points
secondaires et n’ont pas remis en cause l’aggravation de ce texte
nazi : en plus de l’extermination des embryons humains au bout de 5 ans
(déjà dans la précédente loi), elle
prévoit
désormais l'expérimentation destructive sur l'être
humain
ainsi que son dépeçage pour lui voler ses organes, sous
prétexte de faire avancer les "progrès de la science". Le
rêve cannibale de Mengele se réalise. A noter quand
même la
bonne réaction du cardinal Barbarin, président du
comité
épiscopal pour la
santé[2].
-
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Poignée de main entre le ministre de la santé
et le
présumé euthanasiste du jeune Humbert.
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En
janvier 2004 le ministre de la "santé" français,
après
avoir soutenu cette loi eugéniste, affiche sa sympathie pour la
légalisation de l'euthanasie en rejetant le terme de "meurtre"
pour
décrire le récent homicide par sa mère d'un jeune
homme
handicapé. Ce même ministre reçoit une
poignée de
sorcières eugénistes et le syndicat des avorteurs et leur
fait des
promesses de faciliter encore leurs activités criminelles. Il
continue
ainsi la politique minable du ministre de la "santé" socialiste
précédent.
-
Le
ministre de la "justice" baisse sa culotte devant la même mafia
et
s'oppose à l'amendement Garraud qui prévoyait un minimum
de
justice pour indemniser les femmes avortées contre leur
gré. Ce
même ministre a déjà démontré sur le
site
Internet de son ministère sa position
pro-euthanasie.
Ainsi, par petits pas
successifs, ils tenteront de légaliser prochainement
l'euthanasie et les
"mariages" homosexuels. Tous ces hommes politiques font donc des choix
suicidaires et profondément stupides. L'influences des sectes
maçonniques en leur sein les y encourage
certainement.
Du côté de
l'Église catholique, qui est la plus influente en France, on
observe
généralement la même pusillanimité. N'a-t-on
pas
entendu des évêques diffamer le film pourtant excellent de
Mel
Gibson, La Passion du Christ ? La mariée est trop belle pour eux
et ils
préfèrent lui cracher dessus ; pour plaire à qui ?
On a
bien-sûr entendu l'inénarrable Gaillot prendre fait et
cause pour
le "mariage" homosexuel, dans la droite ligne de ses amis bolcheviques.
On a
aussi entendu les évêques de France défendre le
système communiste français de sécurité
sociale, un
des plus chers du monde, et qui rembourse l'avortement (depuis
Mattéi).
Mais on entend
très rarement une voix du clergé s'élever contre
l'avortement de masse[3] et
la
contraception abortive. Par contre la très médiatique
Sœur
Emmanuelle qui se dit contre l’avortement et la contraception,
écrit dans son '"testament" : "Dans les bidonvilles, j’avais
chargé un docteur de prescrire la pilule, afin que les femmes
n’aient pas un bébé tous les dix mois." et "une
seule
fois, nous avons procédé à un avortement, parce
que la
jeune femme risquait la mort. Si on l’avait renvoyée chez elle,
elle aurait été tuée pour expier sa faute...".
Cette
attitude, qui pourrait s’intituler "comment honorer Dieu des
lèvres, tout n’en faisant qu’à sa tête, afin
d’être honoré par les media politiquement corrects",
est
assez représentative du Français moyen vaguement
catholique.
Question subsidiaire : l’avorteur de Tours continue-t-il de distribuer
l’eucharistie dans sa paroisse
?
Ce que par contre nous aimerions
encourager, c'est une action forte de l'épiscopat comme celle
d'un de
leurs confrères américains, Mgr Michael J. Sheridan
(Colorado
Springs, USA), qui vient de déclarer
:
«Tous les hommes politiques
catholiques qui se positionnent en faveur de l'avortement, pour les
recherches
illicites sur les cellules souches [NDT : i.e. les recherches sur
les
cellules souches embryonnaires qui utilisent des êtres humains
comme
matériau de laboratoire] ou pour une quelconque forme
d'euthanasie, se
placent ipso facto en dehors de la pleine communion avec
l'Église et
ruinent leur salut. Tous les catholiques qui votent pour des candidats
qui sont
pour l'avortement, pour les recherches illicites sur les cellules
souches ou
pour l'euthanasie, souffrent des mêmes conséquences
fatales. C'est
pour cette raison que ces Catholiques, qu'ils soient candidats ou
électeurs, ne pourront pas recevoir la sainte communion tant
qu'ils
n'auront pas désavoué leurs positions et tant qu'ils ne
se seront
pas réconciliés avec Dieu et l'Église dans le
sacrement de
la pénitence». L'évêque a noté
aussi que
parmi les nombreux critères à considérer pour
choisir pour
qui voter, le droit à la vie est «prédominant
sur tous les
autres»[4].
Pratiquement,
les Chrétiens français n'ont rien à attendre de
bon des
hommes politiques et du clergé, tant qu'ils ne se
décideront pas
à agir par eux-mêmes pour exercer une influence et des
pressions
sur lesdits politiques et
évêques.
La grande
passivité de nous-autres Français et la confiance abusive
que nous
avons dans les hiérarchies ont conduit notre pays à la
situation
lamentable dans laquelle il se trouve, et qui s'aggrave de jour en
jour.
Qu'attendons-nous pour nous
réveiller ?