ÉDITORIAL
Ce
qui se passe en France n'est guère encourageant. La classe
politique
s'implique de jour en jour toujours plus en faveur de la culture de
mort, et la
population semble suivre. Les défenseurs de la vie humaine sont
très peu soutenus par les Églises et peinent à se
faire
entendre.
Les raisons de cette situation
sont connues (l'apostasie de nombreux Chrétiens et la corruption
généralisée de la société par la
révolution sexuelle) ; les conséquences aussi (le chaos
social, le retour de la misère et de la barbarie) ; et le
remède est connu aussi : le retour au Christianisme, qui ne
pourra être
durable qu'avec la séparation de l'École et de
l'État et
un engagement sérieux des Chrétiens dans les affaires
sociales et politiques ; il n'y a qu'avec une forte
minorité
chrétienne défendant son identité et revendiquant
sans peur que le
cours des choses pourra changer. Il est totalement illusoire
d'espérer
bénéficier des fruits du Christianisme tels que la
prospérité, la paix, la liberté et la
sécurité en continuant d'en rejeter la source ; ce
rêve laïciste franco-français a vécu en
s'attribuant les mérites de l'héritage de la
Chrétienté. Il est mort aujourd'hui car les successeurs
de ces rêveurs (qui étaient encore respectables) sont
aujourd'hui les barbares soixante-huitards, en poste actuellement.
Les cinq prochaines années devraient ouvrir des
opportunités de changement
dans la mesure où le chaos social va atteindre de nouveaux
sommets :
-
l'écroulement
des systèmes collectivistes de retraite et d'assurance
maladie,
-
l'échec
patent de l'ingérence de l'État dans la vie sociale
(échec
de l'école publique, échec de l'état-providence,
détournement des systèmes de santé, etc.),
-
la
généralisation de l'euthanasie et même sa
légalisation,
-
le pillage des familles par
une taxation abusive
(taxes sur la propriété, sur la consommation, sur le
revenu, sur la
mort ; autres prélèvements obligatoires hors de
contrôle ;
déficit et inflation).
En réaction, nous
verrons alors l'émergence du communautarisme et nous devrons lui
donner du sens : la notion de communauté n'a de sens qu'au
regard d'une foi commune; ainsi la notion de communauté
française n'a
plus aucun sens. Au delà des frontières des nations les
Chrétiens seront d'abord solidaires de leurs frères
chrétiens, les Musulmans des autres musulmans, les Juifs de
leurs frères juifs
; les païens choisiront probablement une solidarité de
castes
basée sur des critères ethniques, idéologiques ou
d'intérêts.
Cela promet des conflits importants dans lesquels la survie des
Chrétiens passera par un renforcement des familles qui devront
apprendre à se défendre face à des institutions
hostiles qu'elles
avaient l'habitude de considérer comme bénéfiques.
Il va falloir aussi reconstruire une
société dans laquelle l'État retournera au
rôle modeste qui est le sien.
Il est nécessaire que la
génération suivante des Chrétiens se
prépare à prendre un rôle actif dans ces
changements, faute de quoi nos adversaires continueront à
prendre ce rôle, pour
le plus grand malheur de tous.
Il est nécessaire de bien
comprendre la situation présente et les tendances qui
s'en dégagent. C'est pourquoi ce bulletin aborde des sujets
ignorés par les grands médias et insuffisamment connus de
nos amis :
-
Le gouvernement
français actuel fait de très mauvais choix;
une influence sectaire peut y être discernée, mais aussi
une immense bêtise,
-
L'Afrique sub-saharienne est
la principale
victime du SIDA ; l'ONU y attribue la
progression explosive du SIDA à une immoralité
spécifique à ce continent, or une étude nouvelle
et sérieuse
met à mal cette caricature en démontrant qu'on a
négligé la piste de la contamination par les centres
médicaux et les agences de "planning",
-
Les agences de l'ONU ont un
rôle nuisible
de plus en plus évident. Un
nouveau rapport du CFAM explique comment l'UNICEF s'est
dévoyé,
-
Un certain nombre de nouvelles
internationales d'importance sont systématiquement
cachées mais elles
révèlent beaucoup sur les stratégies et tactiques
du futur. Nous avons notamment toute une
section consacrée à l'Argentine où des victoires
ont
déjà été obtenues.
Bonne lecture, et surtout,
engagez-vous de manière concrète (voir notre appel concernant les manifestations prévues en 2005) ; c'est
seulement ainsi que des victoires sont possibles.
Thierry
LEFÈVRE
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à la Vie" juillet 2004