Les mauvais choix du président Chirac

Dans notre précédent bulletin, nous avertissions nos lecteurs du caractère pro-avortement du candidat Chirac. Quelques-uns nous ont alors reproché de «faire de la politique». Nous ne sommes inféodés à aucun parti et nous entendons garder une voix libre. Abolir l'avortement est un acte politique et nous avons une place légitime dans le débat politique ; nous souhaitons que ce débat cesse d'être superficiel et malhonnête. Comment exercerions-nous une influence si nous nous taisions ? Ce serait une faute de ne rien dire.

Depuis son élection en 2002, M. Chirac accumule les mauvais choix, comme nous l'avions prévu :

Un loup en tenue d'agneau

Chirac dénonce «la prolifération des savoirs dévoyés», les chercheurs et «des laboratoires sans scrupules [qui] se livrent à l'expérimentation prématurée de nouvelles molécules sur des populations pauvres et sans recours» et les «dérives eugéniques». Il ne nomme personne ni aucune organisation comme responsable de ces crimes, mais il se félicite de la prochaine révision des lois de bioéthique et se prononce en faveur d'une Convention Bioéthique Mondiale qu'appliquerait l'ONU afin d'«affirmer les valeurs intangibles qui découlent de notre conception de l'homme et de sa dignité».

En réalité le président Chirac s'exerce au double langage car :

Si la conception de l'homme et de sa dignité que Chirac prétend soutenir correspond à ce qu'il a déjà fait ou soutenu, on peut s'attendre au pire. Ses gesticulations contre le cancer, contre les accidents de la route ou contre la guerre ne peuvent suffire à restaurer la moindre confiance.
L'un des objectifs de la franc-maçonnerie est aujourd'hui de désacraliser le corps humain, ce qui correspond tout à fait à ce qui se trame dans ce gouvernement civil. Un représentant de la franc-maçonnerie a déclaré que Chirac est un "philomaçon" et que la maçonnerie compterait aujourd'hui cinq ministres et cent parlementaires. Il n'y a rien de bon à attendre de ces promoteurs de l'eugénisme et du mépris de la dignité humaine.


NOTES :

1. Le Monde, 30/01/2003, Au Sénat, M. Mattéi ne souhaite pas définir «ce qu'est» l'embryon.


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