Une victoire significative

Le mercredi 26 février 2003 est à marquer en lettres rouges car c'est un jour primordial pour le mouvement pro-vie. Nous venions de prendre une part de tarte aux cerises pour le petit déjeuner lorsque nous avons appris que la Court Suprême des U.S.A. avait conclu par 8 contre 1 que nous n'étions pas des racketteurs.

Ce fut une annonce douce-amère. Bien que nous nous réjouissons que notre procès de 17 ans soit terminé, ça va nous manquer de ne plus être considérés comme des racketteurs pour la vie ! Quoiqu'il en soit, c'est rafraîchissant de savoir que la Cour Suprême a compris combien tout ce fiasco vieux de 17 ans était vraiment ridicule.

Notre procès de 17 ans

Pour vous donner un rapide aperçu de toute l'histoire, nous avons été accusés de violation des lois Sherman Clayton antitrust en juin 1986. Après 3 ans, n'aboutissant à rien et l'accusation antitrust ayant été rejetée par la Cour fédérale, NOW [NDT : une organisation gauchiste qui se dit féministe] a modifié la plainte par l'adjonction d'une référence à la loi "RICO" de 1969, une loi faite pour piéger les responsables du crime organisé et du trafic de drogue.

Nous pensions à ce moment là que cette adjonction de la loi RICO était une blague, et le juge du district fédéral James F. Holderman classa l'affaire en mai 1991. En juin 1992 la Cour d'Appel fédérale confirma la décision de Holderman.

En novembre de la même année NOW fit appel devant la Cour Suprême des U.S.A. et en janvier 1993 l'affaire était plaidée devant la Cour Suprême. Et la Cour Suprême décida à 9 contre 0 que la loi RICO pouvait être utilisée dans cette affaire.

En mars 1998, après 12 ans de procédure, le procès commença à Chicago et, en avril, Scheidler et compagnie furent trouvés coupables par un jury de 6 personnes. Une an plus tard, en juillet 1999, le juge David Coar émit une injonction nationale contre les manifestants pro-vie avec des dommages et intérêts et des frais de justice dépassant 400 000 dollars

Appel devant la Cour Suprême

L'association a fait appel devant la Cour Suprême et, en Avril 2002, celle-ci accepta de réviser le procès.

Des débats oraux se sont déroulés le 4 décembre 2002 et le 26 février 2003, la Cour jugea en notre faveur à 8 contre 1. L'unique juge en désaccord avec la décision était John Paul Stevens (de l'Illinois ), qui a écrit une défense pitoyable de l'usage de la loi RICO contre les pro-vie.

Tandis que le vote de 8-1 devrait clôturer le procès, la décision devra redescendre devant les différentes Cours, retourner devant le 7ème circuit et retourner devant la Cour du juge David Coar. Tout au long du parcours Fay [NDT : la chef d'un réseau d'avorteurs militants aux U.S.A.] essaiera de bloquer le processus, de déposer des plaintes ou n'importe quoi d'autre, mais à la fin nous devrions obtenir l'entière évacuation de cette affaire. Rester à notre écoute pour être informés.

Remerciements pour vos prières

Pendant ce temps, nous avons fait je ne sais combien d'interviews et répondu à un grand nombre de messages de félicitations et avons même reçu des fleurs, des ballons et un cochon farci ; nous apprécions tout cela mais par dessus tout nous apprécions toutes les prières qui ont aidé à remporter cette victoire qui est surtout une victoire pour les enfants à naître, que nous espérons sauver en plus grand nombre maintenant.

Ce qui découle de la décision rendue dans le dossier NOW contre Scheidler, c'est davantage d'activisme, davantage de personnes venant travailler avec nous, davantage de guerriers de la prière, des tournées "face à la vérité" plus longues. Ce verdict n'est pas une victoire pour nous mais plutôt pour les bébés et, finalement, pour le Seigneur de la vie. Dès que nous avons eu une minute de libre, tout le personnel de la "Pro-Life Action League" s'est réuni pour chanter un Te Deum dans la chapelle St. Joseph pour remercier Dieu pour cette victoire sur la culture de la mort.

Joe Scheidler


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