ÉDITORIAL

Le mouvement de défense de la vie humaine a-t-il une chance de vaincre en France ? Ce bulletin tente de vous apporter des éléments de réponse.

Nous publions un témoignage sur l'impérialisme eugéniste contre le Tiers-Monde : le père Giorgio, missionnaire de la défense de la vie humaine en Amérique Latine principalement a vu et étudié, et il nous raconte les méthodes que nos adversaires utilisent aujourd'hui pour tenter d'anéantir des peuples entiers ; il confirme l'implication de l'ONU dans ces activités scandaleuses.

L'actualité médiatique est concentrée sur une guerre spectaculaire et qui mobilise de gros moyens : 75 milliards de dollars côté US, des centaines de milliers de combattants sur le terrain, des centaines de manifestations "pacifistes". Or depuis plus de trente ans, les agressions dont sont victimes les enfants à naître et les populations en position de faiblesse représentent des dizaines de millions de victimes chaque année, sans que l'industrie du spectacle et de l'information de masse daigne s'y intéresser, sans que les professionnels de l'indignation se sentent le moins du monde concernés. Or la défense de la vie humaine innocente est le combat important de ce siècle, ce dont il reste à convaincre de nombreuses églises ou organisations précédemment d'inspiration chrétienne, qui sont souvent complices avec l'adversaire.

Un certain nombre d'institutions supra nationales comme l'ONU et l'Union Européenne sont très actives pour promouvoir la culture de mort. L'actualité guerrière pourrait leur être fatale, en démontrant leur inutilité dans la défense de la paix. Ainsi l'Union Européenne veut imposer une politique abortiste aux états candidats et aux membres opposés à l'avortement en les forçant à financer ses activités eugénistes dans le Tiers Monde ; mais cette vieille Europe -- ou plutôt cette Europe vieillissante -- est en train de se diviser ; ses mauvais choix ne peuvent que la conduire à l'impuissance.

L'ONU est incapable d'empêcher une guerre, mais elle contribue à leur déclenchement : par exemple par l'embargo criminel qu'elle a mené contre l'Irak pendant 12 ans. Elle continue aussi d'agresser le Tiers-Monde et s'en prend maintenant à l'Éthiopie. L'ONU n'est qu'un syndicat d'États plus ou moins mal intentionnés, plus ou moins mafieux, et non une "communauté" internationale comme les journaleux le propagent.

Cependant, un certain nombre de tendances de fond positives commencent à émerger, que nous soutenons lorsque c'est possible. Le système médiatique est en train de vivre une remise en cause, de l'intérieur, qui conteste sa grande hypocrisie et sa partialité malhonnête, responsables entre autres de la censure quasi totale que nous subissons.

Autre grande tendance positive, les États-Unis d'Amérique vivent un tournant dans le combat pro-vie : la grande victoire judiciaire de nos amis de la Pro Life Action League, la popularité et l'influence croissante de la culture de la vie1, surtout auprès des jeunes, l'interdiction prochaine de l'avortement par «naissance partielle»2 et peut-être bientôt un retournement de la légalisation de l'avortement à la demande. Ces résultats proviennent d'un engagement persévérant des Chrétiens dans la défense de la vie humaine..

Temple University, octobre 2002
Temple University, octobre 2002. Un exemple de campagne GAP (Genocide Awareness Project) animé par le Centre de Réforme Bioéthique

Ces tendances positives en Amérique nous concernent en Europe, où la culture de mort s'institutionnalise de plus en plus, parce que l'Amérique est un acteur majeur dans la question de l'avortement. En tant que seule grande puissance terrestre, elle exerce une très grande influence, dans un sens ou dans un autre ; ainsi depuis 40 ans, elle a soutenu les eugénistes, avec la complicité des médias ; l'outil le plus efficace a été la révolution sexuelle qui sert à corrompre les sociétés et qui permet d'y légaliser rapidement le meurtre abortif. Cela a commencé d'abord aux États-Unis dans les années 1960, avant de se propager rapidement en Europe et dans tous les pays industrialisés 3.

Le temps du retour de balancier est proche. Nous sommes aussi appelés à participer à ces victoires à venir. Il y a du travail, beaucoup de travail, et le découragement n'a pas sa place.


NOTES :

1. Depuis 1994, le nombre des avortements a diminué de 12% aux USA, ce que le journal extrémiste Libération attribue à tort à la diffusion de la pilule du lendemain (15-16/03/2003), puisqu'on a pu mesurer par ailleurs que la diffusion de ce produit abortif ne fait qu'augmenter le nombre des avortements.

2. Après 10 ans d'efforts des pro-vie, le Sénat américain a fini par voter cette interdiction de l'avortement par «naissance partielle», ce dernier consistant à tuer l'enfant en lui pompant le cerveau avant que sa tête ne sorte du ventre de sa mère. La presse française a généralement préféré désinformer le public en parlant d'avortement «tardif».

3. Nous parlons ici de l'influence sur les sociétés occidentales, influence provenant principalement des États-Unis. Car le monde communiste avait déjà lancé l'avortement de masse dès 1921 ainsi que quelques pays socialo-eugénistes de l'Europe du Nord.


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