Le 30/05/2001 a eu lieu le vote "définitif"
de l'extension de la loi d'avortement française. Elle fut contestée par 73 sénateurs devant le Conseil
d'État. Mais ce dernier, comme on aurait pu le parier, trouve la nouvelle loi parfaitement constitutionnelle, dans
un jugement rendu le 27/06/2001.
Nous nous retrouvons donc avec une loi encore plus fasciste et hypocrite :
L'hypocrisie :
1) Sous prétexte de diminuer le recours à l'avortement, on allonge le délai,
2) Sous prétexte de diminuer le recours à l'avortement, on facilite l'obtention de drogues abortives faussement appelées "contraceptives" : les statistiques d'avortements ne tiendront pas compte du massacre chimique, car il se fait hors de tout contrôle,
3) L'avortement eugénique est hypocritement dénommé "avortement médical". A ce régime là, le viol commis par un médecin sera bientôt considéré comme un acte médical !
4) La cible de l'avortement, ce sont "les femmes issues de milieux défavorisés", selon Nicole Péry. La fondatrice du planning familial, Margaret Sanger, était moins hypocrite : elle voulait le contrôle des naissances pour "améliorer la race". Comme quoi l'eugénisme et le racisme d'aujourd'hui n'osent même plus se montrer à visage découvert ; ce qui ne les rend pas moins odieux.
5) Sous prétexte de liberté, l'entretien préalable à avortement devient facultatif pour les majeures, diminuant ainsi l'information objective dont elle auraient pu bénéficier pour prendre une décision informée. Cela dit, l'information qu'elles recevaient était de toute manière très partiale et aucune alternative à l'avortement ne leur était présentée dans la plupart des cas.
6) Les promoteurs de l'avortement et de l'eugénisme se sont exonérés de toute poursuite en faisant dépénaliser les sanctions pour incitation à l'avortement. Bientôt des panneaux publicitaires fleuriront en France, vantant les mérites de l'assassinat des enfants à naître.
Le fascisme :
1) La stérilisation des handicapés, déjà pratiquée sous
le régime nazi, est de nouveau en vigueur en France.
2) L'autorisation parentale est de fait supprimée : l'État français veut saper encore un peu plus l'autorité des parents. Cela rappelle la Hitlerjugend. De plus, les filles qui refuseront l'autorité de leurs parents seront subventionnées pour avorter.
3) La clause de conscience des médecins est de fait supprimée, puisqu'on oblige les médecins objecteurs de conscience à devenir complices des actes barbares qu'ils réprouvent.
4) La liberté de manifestation et d'expression est supprimée en France : toute expression d'une opposition à l'avortement pourra être assimilée à des "pressions morales et psychologiques", un vocable qui signifie tout et n'importe quoi.
5) Les agences de presse et les grands médias ont délibérément censuré les opposants à l'avortement pendant tout le temps de cette campagne d'aggravation de la loi d'avortement. L'indépendance de la presse en France est un leurre.
La droite :
A de rares exceptions près, les politiciens de droite ont fait semblant de s'opposer au projet fasciste
du gouvernement. Leur pseudo-opposition était en fait un léger désaccord sur des points mineurs. Ils
ont généralement ignoré les débats de fond pour se cantonner sur des points techniques.
Ils sont d'accord sur le fond du projet fasciste puisque malgré toutes les informations que nous et d'autres leur
avons fournies, ils veulent continuer à ignorer :
les aspects abortifs des "contraceptifs",
la corrélation entre la banalisation de la contraception et le
nombre d'avortements,
les aspects fascistes dénoncés ci-dessus,
la nocivité avérée de la loi Veil-Pelletier.
Qu'est-ce que le fascisme ?
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Les dictionnaires donnent en général deux sens aux mots fascisme et fasciste ; un sens historique :
Nom du régime établi par B. Mussolini (1883-1945) en Italie (de 1922 à 45), reposant sur la dictature
d'un parti unique, le corporatisme et le nationalisme ;
et un sens étendu :
"Se dit, dans les polémiques, d'un adversaire de droite considéré comme partisan d'un régime
autoritaire" 1
et "aujourd'hui, le qualificatif fasciste est employé le plus souvent dans un dessein injurieux, pour
fustiger racisme, totalitarisme, impérialisme ou des procédés comme le recours à la terreur,
la restriction de certaines libertés, etc." 2
Nous utilisons ce mot dans un sens politique et philosophique, et non dans le but d'injurier quiconque 3.
Le fascisme est en réalité une forme hypocrite de marxisme. Mussolini était marxiste,
fils de socialiste. Il fonda les "faisceaux d'action révolutionnaire" en 1915 puis les "faisceaux
de combat" en 1917, avec des anarcho-syndicalistes, des ultra-nationalistes, des syndicalistes révolutionnaires
et autres gauchistes. C'est avec ces bandes armées qu'il conquiert le pouvoir d'État, après avoir écrasé
ses rivaux socialistes et autres. Cependant Mussolini avait comme priorité lui-même, avant toute doctrine,
et il retrouvait ce manque de conviction chez la plupart de ses contemporains : des athées de fait qui allaient
à l'Église, qui défendaient le marché libre tout en convoitant les subventions socialistes,
qui voulaient le socialisme avec la liberté, la religion sans les responsabilités de la foi, et la propriété
privée avec tous les avantages attribués au socialisme. Le fascisme est donc une forme de socialisme marxiste
"opportuniste" qui cherche à préserver une façade de liberté ; ses conséquences
pratiques les plus connues sont :
l'économie mixte, moitié socialiste, moitié libre,
qui favorise la corruption,
un christianisme de forme : des paroles pieuses mais des actes barbares,
l'impôt sur le capital, la propriété et la succession 4,
la nationalisation des activités économiques stratégiques,
le contrôle étatique des salariés et du temps de travail,
la mainmise sur la jeunesse.
Le nom du fascisme est discrédité depuis 1946. Cependant les pays dits démocratiques en ont adopté la doctrine : préserver les formes de la propriété et de la liberté tout mettant en place la propriété étatique, la souveraineté, le pouvoir et le contrôle étatiques.
La critique de l'étatisme moderne
La pensée politique européenne est, à de rares exceptions près, anémique,
en ce qu'elle fonctionne sur la prétendue opposition gauche/droite, communisme/fascisme ; ceux qui s'opposent au
pouvoir actuel partagent pourtant avec lui la croyance magique en la bienveillance intrinsèque de l'État,
alors que tout démontre qu'il n'est qu'une organisation humaine corruptible. Or nous venons de voir que la pensée
fasciste est omniprésente dans le communisme et dans les pays dits démocratiques.
Cette anémie intellectuelle du vieux monde est peut-être due aux émigrations qu'a subies l'Europe :
les persécutions religieuses et politiques ont fait fuir lors de ces 4 derniers siècles des millions de personnes,
notamment aux États-Unis. On retrouve donc là-bas des courants quasi absents de l'Europe, et qui pourtant
se révèlent féconds : ainsi la rupture avec le socialisme de l'ère Reagan a été
inspirée par un courant "reconstructioniste" qui exerce une critique radicale le l'État moderne.
Nous en reprenons ici (en gras-italique) les «dix fondamentaux de l'étatisme moderne» 5
qui animent en réalité nos États :
1) Le premier devoir de l'État est de protéger l'État, pas le peuple.
Malgré les promesses électorales, la sécurité des citoyens n'est jamais prioritaire. L'État organise tout un battage médiatique autour de problèmes minuscules de sécurité alimentaire (OGM, vache folle, etc.) pour mieux promouvoir des toxiques puissants visant à exploiter les populations : les "contraceptions" hormonales (abortives) sont promues, au détriment des mortalités féminine et infantile bien réelles ; la vente du tabac profite à l'État tout comme, dans un passé récent, la vente de l'opium ; tant pis pour les populations !
2) D'autres états peuvent être des ennemis occasionnels ; les populations sont des ennemis perpétuels.
La seconde guerre mondiale aurait pu se terminer en 1943, ainsi qu'en témoignent les multiples et prestigieux intermédiaires des négociations de reddition
de l'Allemagne. La continuation de la guerre a fait des millions de victimes supplémentaires mais a servi les intérêts
des états Soviétique, Anglais et Américain 6.
Depuis quelques années, l'UNFPA avec la complicité du HCR (agences des Nations Unies), distribue des kits
d'avortement et des pilules abortives aux femmes réfugiées, aussi bien au Kosovo qu'au Pakistan.
De nombreux États font la promotion de l'avortement, l'arme anti-population par excellence. La population est donc
bien considérée par l'État comme un ennemi.
3) Le but de la taxation c'est la confiscation, le contrôle, la redistribution des richesses, le contrôle, le contrôle par le gouvernement civil, et le contrôle.
La fiscalité et les prélèvements obligatoires de l'État français représentent
en moyenne la moitié des revenus de la population. Le contrôle des revenus est totalement informatisé
et l'État s'est arrogé le droit de rapprocher tous les fichiers (sécurité sociale, banques,
fisc). L'État moderne stigmatise la gabelle (sur le sel) de l'ancien temps mais fait pire avec la TVA et les taxes
sur le pétrole. Il nuit aussi aux familles en taxant l'héritage.
Les prélèvements confiscatoires empêchent l'enrichissement et donc l'indépendance des gens et
des organisations privées qu'ils pourraient ainsi financer pour favoriser la vie humaine au lieu de la caste au pouvoir.
4) Toutes les étapes nécessaires à l'accroissement du pouvoir de l'État doivent être accomplies au nom du Peuple, mais le peuple doit être utilisé et dépouillé de sa liberté dans le processus.
Ce marketing des décisions politiques les précède, les accompagne et les couvre. L'État prétend agir pour le peuple parce que l'Assemblée Nationale et le président sont élus ; les tribunaux prétendent rendre la justice "au nom du peuple français" ; même si, en pratique, les lois votée et appliquées servent les intérêts et l'idéologie de la caste au pouvoir.
5) La liberté est dangereuse, les contrôles sont bons.
La diarrhée législative actuelle (avortement, sectes, environnement, temps de travail, etc.) vise à augmenter l'ingérence de l'État, donc sa puissance, dans des domaines qui ne sont pas les siens.
6) Le mot liberté doit être redéfini ; c'est le droit d'être moralement dissolu et irresponsable, mais la morale chrétienne est un esclavage social.
D'où la promotion de la "révolution sexuelle". Le système de corruption
sexuelle mis au point par le communiste Wilhelm Reich sous le nom de "sexpol" (politique sexuelle) dans des organisations
d'hygiène mentale et des organisations révolutionnaires, en Autriche et en Allemagne entre 1927 et 1933, est
le prototype des séances d'éducation sexuelle qu'on impose aux enfants de l'école publique (et que
la récente extension de la loi d'avortement étend aux enfants des "écoles, des collèges
et des lycées"). Le but est de corrompre afin d'asservir, car comme l'explique l'Évangile : "quiconque
pratique le péché est esclave du péché" 7, ce que détaille St Augustin : "Ainsi un homme bon est
libre, même s'il est esclave ; mais un homme mauvais est esclave, même s'il est roi. Car il ne sert pas seulement
un homme, mais, ce qui est pire, il sert autant de maîtres qu'il a de vices".
Transformer les gens en esclaves est l'objectif politique n°1 de l'État moderne.
7) Les enfants sont la propriété de l'État.
Les esclaves n'ont d'ailleurs aucun droit sur leurs enfants. On se souvient des organisations de jeunesse
créées par les premiers fascistes : la Hitlerjugend, les Komsomols, etc. ainsi que des
procédures d'enlèvement des enfants pour des raisons raciales, religieuses ou politiques des régimes
nazis et communistes.
Les méthodes contemporaines sont plus subtiles : l'action conjointe de l'éducation nationale et de la
télévision se charge de les endoctriner pour les soustraire à l'autorité de leurs parents. Un
corps législatif de plus en plus important (sans parler de la "Convention des Droits de l'Enfant" qui poursuit
les mêmes buts) vise à contrôler les familles, à miner l'autorité des parents et les menace
de leur retirer leurs enfants pour les placer dans des institutions contrôlées par l'État. Tout instituteur
est tenu de faire des "signalements" en cas d'élève portant des marques de coups : les interrogatoires
policiers des parents, on a pu le constater lors de reportages TV, manifestent le mépris pour les parents et leurs
croyances, ainsi que l'arrogance d'un État qui se croit propriétaire des enfants.
Si les parents veulent mettre leurs enfants dans des écoles indépendantes de l'État, ils devront quand-même
payer en plus les taxes induites par le système d'écoles publiques ; cela exerce sur eux une pression économique.
La nouvelle loi sur les sectes vise d'ailleurs clairement ces parents qui veulent assurer leur responsabilité d'éducation.
8) Les deux grandes sources du mal sont l'Église et la famille.
Le rôle des églises est de prêcher l'Évangile ; la responsabilité
de la famille est d'éduquer ses enfants. Mais dès que ces enseignements du Christianisme sont pris au sérieux
par les croyants, l'État et ses larbins crient à l'«intégrisme» ; ils procèdent
ainsi à un amalgame avec les terroristes qui prétendent agir au nom de l'Islam. Ainsi, la coopération
policière inter-états a été renforcée pour lutter contre "l'intégrisme et
le terrorisme".
La mentalité des instituteurs socialo-communistes qui constituent la majorité du corps enseignant français
consiste à mépriser les familles et les "superstitions" que ces dernières inculquent aux
enfants. Il s'agit pour eux de créer et d'entretenir un conflit de génération, et surtout d'éviter
ou de neutraliser l'influence des parents dans l'école.
Les programmes scolaires ne sont pas neutres et sont construits dans une optique anti-chrétienne et socialiste :
c'est flagrant en sciences naturelles et en histoire, mais c'est vrai aussi en mathématiques et en physique-chimie.
De plus toute affaire de pédophilie ou de mauvais traitements est amplifiée si elle a lieu dans le cadre d'une
église ou d'une famille, et minimisée lors qu'elle implique des serviteurs de l'État.
9) Le seul monde est ce monde ; il n'y a pas de Dieu, ni de paradis, ni d'enfer.
Cette idéologie est encore présente dans quelques pays : Cuba, le Vietnam, la Corée du Nord, la Chine et... la France. L'État croit que c'est lui qui définit le droit et qui octroie des droits à l'«homme», à la place du Créateur. Il se prend pour l'autorité suprême, se croyant au dessus des lois, et il prive de droits ceux qui lui déplaisent.
10) Tout ce que gère ou fait l'État est bon, dans quelque domaine que ce soit, l'instruction, la guerre, la paix, les dépenses, etc. Ce qui est "public" ou étatique est bon ; ce qui est "privé" est mauvais.
C'est le signe de l'idolâtrie étatique, à laquelle adhère la majorité
des journalistes. L'État se prend pour Dieu : l'état-providence croit pourvoir aux besoins alors qu'il
vole aux uns pour distribuer (une partie seulement) à d'autres ; tel la mouche du coche, l'État interventionniste
prétend développer l'économie alors qu'il la parasite et qu'il en fait fuir les acteurs réels.
Cette idolâtrie est si présente en France que lorsque des inondations ont ravagé la Somme, beaucoup
ont accusé Mr Jospin, lequel est pourtant bien incapable de faire pleuvoir !
On a aussi vu un Clinton se vanter de la réussite de l'économie américaine alors que ce n'est pas lui
qui travaillait, mais des millions de "privés".
Chaque fois que l'État pond une loi inique ou criminelle, ou fait une guerre injuste et cynique, ou capitule lâchement,
ou gaspille l'argent des contribuables, il prend toujours soin de l'envelopper de bons sentiments et de pieux mensonges
; cela dure depuis tellement longtemps, et la population a tellement perdu ses repères...
L'opposition à l'étatisme moderne
Il y a en France des signes avant-coureurs à une telle opposition :
l'abstentionnisme : une majorité d'électeurs ne croit
plus au langage politique. Ce rejet de l'idolâtrie étatique est plus viscéral que réfléchi,
ce qui n'a pas encore amené les acteurs politiques à tenir compte d'une véritable critique de l'étatisme.
Ils déplorent simplement la diminution de leur fond de commerce.
l'écroulement intellectuel des droites : à force de
n'être plus que la gauche d'il y a 25 ans, la droite ne représente plus une alternative crédible à
la pensée de gauche fasciste, appelée souvent "pensée unique". Certains commencent à
analyser ce phénomène et pensent à des remises en causes plus profondes 8, mais on aura du mal à trouver dans les traditions et l'histoire françaises
un modèle permettant une véritable reconstruction.
La victoire face à ce fascisme moderne n'est de toutes manières pas à court terme
; sauf événement providentiel, elle ne pourra avoir lieu que lorsqu'une partie significative de la population
aura changé de mentalité et aura commencé à prendre sa Foi au sérieux, ce qui va bien
plus loin que de faire quelques pèlerinages !
Cela aura pour corollaire la mise en place des institutions et des moyens corrects pour faire face aux problèmes
que l'État (mal) traite aujourd'hui.
Prochain examen en 2006. Énoncé : le système des retraites par répartition
va inéluctablement s'écrouler à cause d'une brusque augmentation des inactifs et de la diminution constante
des actifs, décimés par l'avortement. Le plan de l'État fasciste va évidemment consister en :
augmentation de l'âge de la retraite et diminution des retraites,
forte augmentation des prélèvements sur les actifs,
tentatives (vaines) pour attirer des immigrés9,
généralisation de l'euthanasie (qui sera très probablement
légalisée entre 2002 et 2010 en France).
Ce faisant, il discréditera d'une manière encore plus évidente la folie de la religion étatiste, forme moderne du culte de Moloch.
Serons-nous prêts à prendre la relève ?
1Petit Robert 1973
2QUID 1997
3Contrairement aux petits donneurs de leçons socialistes dont regorgent les émissions de télévision.
4L'impôt sur l'héritage est explicitement interdit par la Bible (Éz.46:18) car il affaiblit les familles
5R. J. Rushdoony, The Roots of Reconstruction, Ross House Books, USA, 1991. Les "10 fondamentaux" y sont extraits d'un article d'avril 1985 du Chalcedon Report n°237.
7Évangile de St Jean, ch.8, v.34
8Cf. La Droite où l'on arrive jamais, Yves-Marie Adeline, 2000, éd. SICRE
9La France est déjà de moins en moins un pays vers lequel on émigre. Un travailleur migrant cherche d'abord à nourrir sa famille et non à entretenir des fonctionnaires et des retraités étrangers.